LE NORVÉGIEN

 
  1. PuceOrigine

Dans son pays d'origine, la Norvège, ainsi que dans la Scandinavie où il s'est diffusé librement, le chat des forêts norvégiennes est connu depuis des siècles comme chat sourcier, vivant d'une façon autonome aux abords des habitations. Il est très lié à la mythologie scandinave. Freya, la déesse de l'amour, parcourait le ciel, dans un char attelé à deux grands chats, raconte la légende. Thor, dieu de la foudre à la force incommensurable, dut un jour baisser les bras face à l'un de ces chats... Les petits enfants scandinaves aimaient écouter des histoires où ce chat mythique prenait le nom de "chat fée".

Certains font remonter les origines du norvégien au temps des Vikings. Ces navigateurs inlassables et cruels auraient ramené quelques spécimens de chats à poil mi-long du Moyen-Orient, afin de protéger leurs victuailles des rats. D'autres spécialistes supposent que des familles d'Europe Centrale et de l'Est, fuyant d'autres barbares, les Huns, auraient émigré jusqu'en Scandinavie, emmenant avec eux des chats à poil mi-long pour veiller, là aussi, sur leurs cargaisons alimentaires. Soumis au climat rigoureux de la Scandinavie, une sélection naturelle s'est opérée, ne permettent qu'aux plus costauds et aux plus malins de survivre.

Vers 1550, Peter Clausson Friis, prêtre danois vivant en Norvège, subdivisa le lynx norvégien en 3 classes : le loup-lynx, le renard-lynx et le chat lynx.
Plus tard, il est apparu que le chat-lynx était tout simplement un chat des forêts norvégiennes.
Sa ressemblance physique avec le lynx (grandeur, collerette, plumets aux oreilles) se trouvait confortée par son habileté à attraper les poissons dans les lacs et les ruisseaux...comme le lynx.


Dans les années 30, on discutait déjà de la reconnaisance de la race. La guerre y mit une fin provisoire, mais dans les années 50 et 60, ce travail fut repris. Après la fondation de l'Association Nationale des Clubs Norvégiens de Chats de Race (NRR) en 1963, la reconnaissance du Skogkatt devint la pricipale préoccupation de Mr Carl-Frederik Nordane, son président.
Mais ce n'est qu'en 1970 que de véritables programmes de reproduction commencèrent.
Il fut reconnu par les associations félines norvégiennes en 1972

Les membres du Conseil d'Elevage de l'époque étaient allés inspecter deux chatons chez Else et Egil Nylund à Oslo. Ils avaient entendu parler d'un beau chat roux, mais quant ils virent TRULS

 

  1. Puce

Pan's Truls (Brown Mackeral Tabby & White)

ils eurent presque des larmes aux yeux. Un splendide exemplaire, qui devint le premier prototype de la race.
Peu à peu, plusieurs enthousiastes commencèrent la travail d'élevage: le Cercle des Chats des Bois Norvégiens fut créée en 1975 et le Skogkatt fut reconnu provisoirement en 1976. L'année suivante, en novembre 1977, eut lieu le grand test : l'Assemblée générale de la FIFe, à Paris. Alors que tous les amis du Skogkatt tremblaient d'excitation en Norvège, Mrs. Carl-Fredrik Nordane et Arvid Engh partirent pour Paris en tant que représentants du NRR. Après avoir présenté les belles photos, prises par Mr Tom B. Jensen, de TRULS et d'autres Skogkatt, ils purent agiter triomphalement les drapeaux norvégiens. Mme Helen Nordane, qui se trouvait parmi le public, envoya un télégramme en Norvège et, le soir même, TRULS fut la vedette des journaux télévisés. Les quotidiens, à leur tour, couvrirent largement cet événement.

Le standard norvégien a été reconnu dès le début. Ayant servi de base, il n'a subi que que de légères modifications en 1987, puis en 1993. La sélection du Skogkatt doit être basée sur le type et non sur la couleur. Cependant, il existe de plus en plus de groupes, en raison des exigences d'exposition.

Apparence

Le norvégien est un grand chat, au corps long et solidement charpenté. Il est haut sur des pattes à l'ossature substantielle, celles de l'arrière étant légèrement plus hautes qu'à l'avant.

La queue, épaisse à la base, doit être aussi longue que le corps du chat. Retournée vers la tête, elle doit atteindre la base du cou. Elle est très touffue et le norvégien aime la porter à la verticale lorsqu'il se déplace.

Son cou est suffisamment long et bien musclé. La tête du norvégien a la forme d'un triangle équilatéral, et présente un profil droit et long, sans cassure, avec le dessus de la tête légèrement arrondi.

Le menton doit être fort et non fuyant.

Les oreilles accentuent sa forme triangulaire en la prolongeant sur les deux côtés de la face qui sont planes (sans pinch). Elles sont hautes, larges à la base, bien ouvertes et garnies de poils à l'intérieur comme à l'extrémité où les plumets à la lynx sont recherchés.

Les yeux du norvégien sont grands, bien ouverts et placés légèrement en oblique. Ils ont une expression éveillée.

La fourrure du norvégien est de type mi-long. Le poil est plus long sur le dos, à la queue, à l'arrière des cuisses où elle forme des culottes, autour du cou où elle forme une collerette et un jabot. Il est double : le sous-poil est très fourni et laineux, le poil de couverture est lisse et imperméable. L'eau pénètre très difficilement à l'intérieur de cette fourrure qui sert d'isolant idéal. Le norvégien supporte donc très bien de très basses températures et peut vivre dehors toute l'année sans risque. Au contraire, la chaleur des radiateurs ne favorise pas le maintien d'une fourure développée.

Toutes les couleurs sont admises hormis le patron siamois et les couleurs chocolat , lilas, cannelle et faon. On trouve donc des norvégiens unicolores (noir, blanc, bleu, roux, crème), bicolores (ces mêmes couleurs assorties de toutes quantités de blanc), des "écaille de tortue" (noir/roux et bleu/crème) avec ou sans blanc, des "silver tabby" et des "smoke" ( silver non tabby) avec ou sans blanc. Et toutes ces couleurs peuvent habiller un patron tigré (mackerel), marbré (blotched) ou tacheté (spotted). Toutes les couleurs d'yeux sont acceptées, quelle que soit la couleur de la fourrure.

  1. Puce

  2. PuceCaractère

    Le norvégien est toujours prêt à venir faire des câlins, à dormir avec vous, à bavarder (il adore s'exprimer), à vous suivre dans vos déplacements. Il est très tolérant avec les autres chats de la maison ou les chiens.
    Il serait toutefois ennuyeux d'envisager l'achat d'un chat norvégien (mâle ou femelle) si vous n'avez pas l'intention de le stériliser ni de délimiter son rayon d'action.

Le norvégien est, en outre, un chasseur hors-pair. Il ne faut pas oublier qu'il y a une vingtaine d'années, la majorité des norvégiens vivaient en totale liberté.
Vivrait-il mal en appartement ?
Pas plus qu'un autre chat dans la mesure où il n'a pas connu autre chose auparavant. Un chaton élevé à l'intérieur, s'adapte parfaitement à la vie en appartement, à condition qu'il puisse s'exprimer en profitant d'un arbre à chat, et surtout de la présence de son maître auquel il est fortement attaché.
Très intelligent, le norvégien est capable d'apprendre toutes sortes de jeux : cache-cache, la balle... et il accepte facilement de marcher en laisse comme un petit chien.